En 2013, le Bureau des affaires poétiques a entrepris, sous l’impulsion de sa directrice artistique et littéraire, Isabelle Forest, l’élaboration d’une trousse poétique numérique. L’idée était de désacraliser la poésie afin de la découvrir fraîche, vive et accessible, en dehors des livres. Bref, il s’agissait d’encanailler la poésie, de la montrer sous plusieurs tons et plusieurs formes, de la débarrasser des atours figés et désuets avec lesquels certains l’imaginent parfois.
Le Bureau des affaires poétiques s’est donc attaché, pendant trois ans, à communiquer avec des dizaines de poètes et d’artistes, à les faire écrire, dessiner, composer, filmer. De ce travail sont issus des capsules sonores, des courts métrages, des textes, des portraits d’auteurs et des graffitis poétiques. La trousse propose aussi des suggestions de recueils, une liste de concours, des liens utiles, etc. L’ensemble prend la forme d’un kaléidoscope, à l’image de la poésie actuelle telle qu’elle peut se déployer liée à d’autres disciplines artistiques.
Afin d’assurer un rayonnement maximal à ce bel outil, la Maison de la littérature a pris en charge la trousse à l’été 2017. Première étape : allumer des regards poétiques chez les jeunes du secondaire. Cela dit, la trousse s’adresse à tous, car la poésie sait faire cabane de toutes peaux*.
Tout à coup, parce qu’on peut voir la poésie comme un étonnement, une surprise, un éclair fugitif et fulgurant, un paf! qui tombe soudainement devant les yeux ou s’immisce à l’improviste dans les oreilles. Tout à coup parce que la poésie vient le plus souvent comme un surgissement qui s’impose, et que c’est exactement comme ça qu’on espère la voir entrer dans notre vie.
*Titre du poème de Chloé Savoie-Bernard, disponible dans la trousse.